Vivre encore

Quand tu n’entends plus dans ton cÅ“ur trop lourd,
Battre ton sang noir, voiler les tambours.
Et quand le soleil comme une blessure,
Fait place à la nuit quand la mort rassure.
Faut vivre encore.

Combien de ratures combien de nuits blanches,
Pour toucher de près ce chant qui me hante.
Ce qu’il faut de sang pour donner la vie,
Ce qu’il faut de temps pour toucher l’oubli.
Et vivre encore.

Vivre encore,
Vivre comme un cri.
Cri du sang,
De l’amour aussi.
Vivre ailleurs,
Survivre ici.
La bataille n’est jamais finie
Quel vainqueur ?

Ce qu’il faut courir pour avoir le souffle,
Ce qu’il faut sentir au dessus du gouffre.
Ce qu’il faut cacher pour un mot d’amour,
Ce qu’il faut tuer pour revoir le jour.
Et vivre encore.

Ce qu’il faut lâcher pour cette altitude,
Ce qu’il faut forcer pour la solitude.
Faut de la présence pour tenir la scène,
Prendre des distances pour tenir la tienne.
Et vivre encore,

Vivre encore,
Vivre comme un cri.
Cri du sang,
De l’amour aussi.
Vivre ailleurs,
Survivre ici.
La bataille n’est jamais finie.
Quel vainqueur ?

Bernard Lavillier



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